lundi 21 février 2011

Tim Burton et Vincent Price

Vincent est le tout premier court-métrage de Tim Burton. Il a été subventionné par certaines personnes qui encourageaient le fameux réalisateur de L'étrange Noël de Monsieur Jack, Sleepy Hollw, Beetlejuice, Edward Scissorhands et bien d'autres,  lorsque celui-ci travaillait chez Disney, au tout début de sa carrière. Ce petit film d'à peine cinq minutes est réalisé en noir et blanc avec une esthétique se rapprochant de l'oeuvre cinématographique de Robert Wiene, Le Cabinet du Dr. Caligari. On y retrouve des décors étranges, incertains, des photographies très expressionnistes, mais surtout une histoire remplie d'émotions. C'est en fait un récit très personnel que nous offre Tim Burton, exprimant son enfance solitaire où seulement les romans d'Edgar Allan Poe et les films d'horreur lui portaient compagnie. Cette animation image par image raconte le récit d'un jeune garçon de sept ans, Vincent Malloy, pris entre la fiction et la réalité, entre l'irréel et le réel, car il souhaite devenir Vincent Price, cet acteur américain qui a joué dans plusieurs films tirés des nouvelles d'Edgar Allan Poe. Vincent Malloy s'imagine diverses situations où il se transforme complètement en son idole. Il veut oublier sa triste vie en banlieue et vivre de façon macabre, sombre et excitante comme dans les oeuvres cinématographiques où joue son héros. Ce projet est né d'un joli poème composé entièrement par Tim Burton. Pour narrer ce récit, le réalisateur a fait appel à Vincent Price lui-même, son idole de jeunesse, c'est donc le début d'un longue amitié entre ces deux hommes. Sorti en 1982, ce court-métrage a remporté deux prix au Festival de Chicago et, au Festival international du film d'animation d'Annecy, le prix de la Critique.  

Verson anglaise narrée par Vincent Price : 





Version française :









mercredi 2 février 2011

L'illusion d'exister : " I "

"I" est un court-métrage réalisé par Max Vitali et Nils Ljunggren pour le Bon Magazine, périodique suédois consacré au domaine de la mode. D'une durée d'à peine deux minutes, cette petite vidéo met en scène Noomi Rapace, l'actrice jouant l'héroine de la trilogie policière Millénium de Stieg Larsson, Lisbeth Salander, dans l'adaptation cinématographique de ces trois romans à succès. Après avoir vu Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette et La reine du palais des courants d'air, j'étais complètement ébahie, fascinée et estomaquée par le talent de cette actrice suédoise. Je suis encore épatée en regardant ce court film plutôt déstabilisant, "I", où Noomi Rapace porte une création de Thomas Tait, un jeune designer d'origine québécoise. Un court-métrage, paru en novembre 2010, très réfléchi, très esthétique qui porte sur une question troublante que nous nous sommes tous posés : existons-nous réellement?